LEM (BE)
Electro / Pop / Chanson Française
LEM est un trio basé en Belgique.
Il est emmené par Nicolas Ekla au chant, Wilf Plum à la basse et Flo Cha aux claviers.
Actif depuis le début des années 2000, il a commencé comme le projet solo de Nicolas Ekla.
Celui-ci a connu plusieurs vies musicales avec ses anciens groupes comme Paratroops, Trumpet Call, Les Brochettes ou Ming.
Au sein de LEM, il a commencé par expérimenter avec l'électronique puis au fur et à mesure est revenu à une forme plus ouverte pour opérer une synthèse entre musique électronique, pop décalée et chant en français.
Ses textes sont à la fois métaphoriques et revendicatifs dans lesquels il convoque régulièrement de glorieuses figures tutélaires comme Fassbinder, Rimbaud, Maiakovski.
A travers ses chansons, il revendique d'autres rivages, comme dans « Bientôt le cosmos », le premier album de LEM qu'il a réalisé en solo, ou la passion des âmes comme dans « Soulstreet » le deuxième album sorti sur le label parisien Dokidoki.
C'est lors de la création de ce deuxième album que Wilf Plum, l'a rejoint.
Wilf tient la basse. Arpenteur inlassable des scènes européennes, anciennement avec les Dog Faced Hermans, il officie également aujourd'hui à la batterie dans le fameux Orchestre tout puissant Marcel Duchamp. Musicien polyvalent d'origine écossaise, ayant vécu aux Pays-Bas et maintenant installé fermement en Belgique, il est la mémoire musicale du groupe.
Flo Cha, la claviériste est la dernière arrivée dans le combo.
Cette musicienne/vidéaste qui aime expérimenter les ambiances comme dans son projet solo Refurinn Kitsune, à l'univers baroque, s'est glissée comme un poisson dans l'eau dans LEM.
Aujourd'hui, ils sortent leur troisième album intitulé « VANITAS » sur le jeune label bruxellois « Slouch Hat ».
Voici la chronique de Wilfried Paris écrit à l'occasion de la sortie du disque :
« Avec son troisième album, le trio belge LEM redescend sur Terre, troquant la verticalité cosmique de ses débuts contre une exploration de la Terre, de ses rues, ses plages, ses forêts, ses enfers. Observant ceux qui les habitent, chantant la nature “ littéralement - morte et les vanités trop humaines, tels trois visiteurs de l'espace lançant un ultime regard en arrière, ils saluent l'océan, disent adieu à la Terre, à ses dieux amers, au jour et à la nuit. « La fin de la nuit, elle, ne viendra pas » (Humain ceci, plage 7)
Memento mori, cruel testament, Vanitas, paru sur le tout jeune label bruxellois Slouch Hat, contient 11 bombes sonores à l'attention des derniers hommes, comme autant de révélations sur lesquelles danser pendant que la maison brûle (« Devant toi la route crache son sang / Devines-tu au loin l'impasse, Vanitas ? », Vanitas, piste 5). Boites à rythmes sautillantes, basses bondissantes, synthétiseurs spatiaux et chœurs éthérés animent pourtant des mélodies entraînantes, filles d'Elli & Jacno, de Polyphonic Size, Telex ou Suicide. Nicolas Ekla les chante d'une voix haute, au maniérisme subtil, évoquant ci Dominique A (Je ne sais plus), là Christophe (Bombe Sonore), alternant parlé-chanté et fébrilité.
Depuis le lancement de son module lunaire en 2003 avec Bientôt le cosmos, le projet du chanteur et musicien belge (Les Brochettes, Ming) est passé du minimalisme électronique solitaire à une pop bien plus physique, animée, en même temps que le rejoignaient Wilf Plum (Dog Faced Hermans, Orchestre tout puissant Marcel Duchamp) à la basse, puis Flo Cha (Refurinn Kitsune) aux chœurs et claviers. Depuis le 2e album de LEM (Soulstreet, en 2009), le trio déploie son sens du rythme et des harmonies dans des concerts énergiques, emportant ses spectateurs dans des danses frénétiques.
Comme des modèles kraftwerkiens devenus chamanes, les trois membres de LEM conjuguent les grooves dub ou postpunk et les sonorités synthétiques les plus tranchantes pour animer la poésie noire de Nicolas Ekla.
Pour Vanitas, c'est l'ombre de Maldoror, le personnage mystérieux, nihiliste et misanthrope inventé par Isidore Ducasse, qui plane sur Noir ou Vieil Océan. Son « Je te salue vieil Océan » est au cœur de cet album de fins des temps, plus triste qu'amer, nourri autant de colère que d'amour. C'est ainsi que chacun pourra l'entendre un peu adressé à soi : « Que personne ne sorte / Le coupable est de la fête » (Pop is dead, piste 4). Mais rassurez-vous, si la pop est morte, Vanitas n'est pas son chant du cygne : LEM enregistre déjà de nouvelles chansons. »